"Je sors de ma douche parce que j'étais faire du sport", c'est en ces termes que le Président explique une légère moiteur à sa femme qu'écoutent des journalistes fascinées. Sarko (apocope déjà évoquée ici) pratique ainsi une figure finalement assez rare : l'éllipse, du grec elleipsis : "manque", qui consiste en une omission syntaxique ou stylistique d'un ou plusieurs mots que l'esprit supplée de façon spontanée.
On a bien compris ce que voulait dire le Président, qui constitue progressivement un grand bazar lexical que vous pouvez d'ailleurs enrichir ici. Ce qui est moins compréhensible c'est cette propension à mal parler de façon de plus en plus naturelle. Passe pour un «casse-toi» de bon aloi, mais pourquoi cette déferlante de phrases absconces, cette répétition de fantaisies langagières qui lui vaudraient un "C" en rédaction de CM2 ?On a parfois l'impression que le Président, qui fût avocat, régresse au fur et à mesure d

On aimerait parler d'allitérations ou de paragrammatisme devant tous ces "qui, que, quoi" visant le Français d'en bas. La peste soit de notre naïveté ; le Président lui-même donne la vraie raison de son style inimitable : "C'est quand même agréable de voir des hauts fonctionnaires à qui vous comprenez quand y parlent".